Saint Lazare
Marseille
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SAINT LAZARE DE BÉTHANIE,
PREMIER ÉVÊQUE DE MARSEILLE ET MARTYR
Dans les formidables étreintes de la mort, Lazare gémissait captit; plus fort que la mort, l'amour a Vaincu sa rivale, et une vie nouvelle, puisée source même de la vie, est venue ranimer cette victime de la mort.
Propre de Marseille.
L'Evangile renferme un grand nombre de récits pleins de grandeur et de simplicité nous ne sachions pas qu'il en soit de plus calme et de plus puissant, de plus familier et de plus divin, que celui de la résurrection de Lazare, l'ami de Jésus. Ecoutons l'Evangile « Il y avait un malade appelé Lazare, qui était du bourg de Béthanie, où demeuraient Marie et sa sœur Marthe. C'était cette Marie qui avait répandu des parfums sur le Seigneur et qui lui avait essuyé les pieds avec ses cheveux. Lazare, le malade, était son frère. « Les deux sœurs envoyèrent donc vers Jésus « Seigneur », lui mandèrent-elles, celui que vous aimez est malade ». « Cette maladie ne va point à la mort a, répondit Jésus à cette nouvelle; « mais elle advient pour la gloire de Dieu, c'est-à-dire afin que le Fils de Dieu soit glorifié par sonmoyen)).
Or Jésus aimait Marthe, et Marie sa sœur, et Lazare. Et pourtant, lorsqu'il eut appris qu'il était malade, il demeura, malgré cela, encore deux jours dans le lieu où il était. Après avoir laissé écouler ce laps de temps : Retournons en Judée », dit-il à ses disciples. « Maître », lui répon-dirent-ils, « ces jours-ci encore, les Juifs vous cherchaient pour vous lapi der, et vous voulez de nouveau aller vous mettre entre leurs mains ?
« N'y a-t-il pas douze heures au jour? » leur repartit Jésus. « Si quelqu'un marche durant le jour, il ne trébuche point, parce qu'il voit la lumière de ce monde mais s'il marche pendant la nuit, il trébuche, parce que la lumière n'est pas en lui ». Telles furent ses paroles. Puis il ajouta « Notre ami Lazare dort; mais je vais pour le secouer de son sommeil ».
« Seigneur », lui dirent alors ses disciples, « 's'il dort il sera sauvé n. Mais Jésus avait parlé de sa mort et ils crurent qu'il parlait du sommeil ordinaire. Alors Jésus s'expliqua ouvertement. « Lazare est mort », dit-il « et je me félicite, à cause de vous, de ne point m'être trouvé là-bas, afin que vous croyiez. Maintenant, allons vers lui ». Sur ce mot, Thomas, surnommé Didyme, s'adressant aux autres disciples « Et nous aussi, allons » s'écria-t-il « et nous aussi, allons, afin de mourir avec lui ! »
« Jésus étant arrivé, il trouva Lazare enseveli depuis quatre jours dans le tombeau. Et comme Béthanie n'était éloignée de Jérusalem que d'environ quinze stades, beaucoup de Juifs étaient venus vers Marthe et qu'elle pour les consoler au sujet de la perte de leur frère. Marthe, dès eut appris que Jésus arrivait, courut au-devant de lui. Marie cependant demeurait sédentaire à la maison. « Seigneur », dit Marthe à Jésus, « si vous eussiez été ici, mon frère ne serait point mort mais je sais que,même en ce moment, tout ce que vous demanderez à Dieu, Dieu vous l'accordera ». Jésus lui répondit « Votre frère ressuscitera ». « Oui », répondit Marthe, « je sais qu'il ressuscitera à la résurrection du dernier Vie », reprit Jésus. « Celui qui jour croit en moi, fût-il mort, vivra. Et pour toujours ne mourra point, quiconque vit et croit en moi. Croyez-vous cela? » « Oui, Seigneur », lui répondit-elle, « je crois que vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant, qui êtes venu en ce monde ». Et, ayant dit ces paroles, elle s'éloigne et va demande », lui dit-elle tout appeler sa sœur « Le Maître est là, et il te
bas.
A ces mots, Marie se lève précipitamment et va vers Jésus car il n'était pas encore entré dans la bourgade, et se trouvait toujours en ce même endroit où Marthe l'avait rencontré. Marie dans la maison et la consolaient, l'ayant vue se lever si vite et partir, la suivirent. « Elle va sans doute pleurer au tombeau », dirent-ils. A peine arrivée à l'endroit où était Jésus, Marie, en l'apercevant, se précipita à ses pieds. « Seigneur a, dit-elle, « si vous eussiez été ici, mon frère ne serait point mort )). Jésus, la voyant pleurer, et les Juifs venus avec elle pleurer aussi, fut saisi par le frémissement de l'Esprit et se troubla lui-même. «Où l'avez-vous déposé?» dit-il. « Venez et voyez », lui répondit-on. Et Jésus pleura. Les Juifs reprenaient dirent alors « Voyez combien il l'aimait » « Eh quoi 1 » cependant quelques-uns d'entre eux, <t ne pouvait-il donc pas empêcher qu'il mourût, lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle-né ? »
« Cependant les Juifs qui étaient avec
jésus donc, frémissant de nouveau en lui-même, vint au sépulcre. C'était une caverne dont l'entrée était fermée par une pierre tumulaire.
dit Jésus. « Seigneur '), lui dit Marthe, la sœur du mort, « Otez la pierre »,
a Ne vous
il sent déjà mauvais, car il est mort depuis quatre jours ».
ai-je pas assuré lui dit alors Jésus, « que, si vous croyez, vous verrez la gloire de Dieu ? » Ils ûtërent la pierre. Alors Jésus, élevant ses yeux vers le ciel je vous rends grâces de ce que vous m'avez « Mon Père », dit-il, « écouté. Pour moi, je savais bien que vous m'écoutez toujours mais je parle ainsi à cause de ce peuple qui m'environne, afin que l'on ait foi que c'est vous qui m'avez envoyé ». Et ayant dit ces paroles, il cria à pleine voix s Lazare, sors du tombeau u Et soudain le mort se leva et apparut. Ses pieds et ses mains étaient liés par les bandelettes, et son visage enveloppé du suaire. « Déliez-le et laissez-le aller H, dit Jésus. Alors plusieurs des Juifs qui étaient venus voir Marie et Marthe, et qui se trouvaient té moins de ce que Jésus avait fait, crurent en lui ». En rappelant Lazare à la vie, Jésus voulait bien moins se conserver un ami que se ménager un propagateur zélé de ses sublimes enseignements. La vocation du nouvel élu était miraculeuse, il ne devait point y faiblir aussi bien la persécution est l'épreuve ordinaire des vocations élevées elle ne manqua point à l'ami de Jésus. Dix ans environ après Notre-Seigneur, Lazare fut jeté par les. Juifs sur un vaisseau sans voiles et sans rames, avec ses sœurs Marthe et Madeleine, avec sainte
l'Ascension d
Marcelle, saint